2 jours de trek dans le Bugey pour la première édition de la Mad Jacques trek 

La Mad Jacques en trek dans le Buggy. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Cela fait maintenant quelques années qu’une histoire s’est construite entre la Mad Jacques et moi. Depuis 2019 j’ai enchaîné mes participations à ces événements un peu déjantés. D’abord avec la Mad Jacques en stop, la version culte de la course qui consiste à rallier un petit village de la Creuse en un jour. Puis, en septembre 2019, j’ai participé à la première édition à vélo en Picardie. Vous l’avez compris, la Mad Jacques s’est diversifiée dans les moyens de locomotion, mais il manquait toujours un petit quelque chose… Une édition spéciale trek ! En tant qu’ambassadrice de la rando dans le milieu de l’influence et du blogging, je ne voyais pas comment passer à côté de cet événement qui en plus se déroulait à côté de Chambéry les 2, 3 et 4 juillet.


Le concept de la Mad Jacques : des courses folles pour sortir de ta zone de confort 

Derrière la Mad Jacques se cachent Maelle et Vincent, deux amis férus de voyages qui adoraient organiser des expées pour leurs amis, puis ils ont décidé de voir les choses en grand. La Mad Jacques en Stop c’est plus de 2000 participants, pour les versions trek et vélo on tourne entre 400 et 700 participants selon les éditions.

La Madjacques trek pour sortir de sa zone de confort. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

À qui s’adressent ces événements ?

La Mad Jacques ce n’est pas un type de Jacquot (le nom donné aux participants), mais une multitude de visages, de personnalités, sportifs ou non, qui se donne pour challenge d’aller à la rencontre de l’autre en participant à un événement de grande envergure. Je ne vous cache pas que la moyenne d’âge se situe entre 25 et 30 ans. Alors que la Mad Jacques en stop lançait le top départ depuis les grandes villes, les versions à vélo et en trek rassemblent des personnes de tout horizon qui se retrouvent dans les gares de départ des événements. Tout est étudié pour que l’accès se fasse grâce aux transports en commun. Des navettes sont mises en place moyennant quelques euros pour rentrer à Paris ou à la gare du village de départ.

Participer à un trek avec la Mad Jacques. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Faut-il avoir un bon niveau sportif pour participer à la Mad Jacques en trek ?

Je dirais que la Mad Jacques en trek est accessible à toute personne ayant une bonne forme physique. Vous n’avez pas besoin d’avoir déjà fait un trek auparavant pour tenter l’aventure. Sur la première édition, au moins 40% des participants n’avaient jamais fait de trek ni de bivouac. L’organisation de Mad Jacques envoie des mails avant le jour J pour vous aider à préparer votre sac à dos et à vous mettre dans l’ambiance. Si vous n’avez pas l’habitude de marcher, dites-vous que vous serez entourés de beaucoup d’autres personnes prêtes à vous aider et à vous encourager, car l’esprit de la Mad Jacques, c’est surtout celui du partage.

Faire une randonnée dans le Buggy, un trek de plusieurs jours. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Comment s’équiper pour faire son premier trek en bivouac ?

Cela fait maintenant plus d’un an que je suis équipée avec du matériel de la marque Vaude. Il s’agit d’une marque Allemande engagée pour une démarche plus green. En plus de placer la réduction de son impact sur l’environnement en première place dans ses valeurs, la marque propose de très bons produits à des prix corrects. Pour ce trek, j’avais uniquement des habits du green shape, un label de la marque Vaude.

Comment débuter en trek et bivouac, les bons conseils. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Louer son matériel de bivouac avec la Mad Jacques ?

Si vous ne possédez pas de tente ni de matelas, pas de panique l’orga a pensé à tout. Lorsque vous achetez vos billets pour la Mad Jacques trek, vous pouvez prendre l’option tente. Dans ce cas une tente et un matelas vous sera remis directement à votre arrivée sur le lieu du bivouac. Cela vous évitera de porter trop de poids, ce qui est une bonne chose surtout si vous êtes débutant.

Mon trek de 2 jours dans le Bugey avec la Mad Jacques

Pour l’édition en trek, l’organisation a prévu un itinéraire de 42 km avec 1800 mètres de dénivelé positif. Deux villages bivouac sont prévus, le premier au plateau du Retord avec la vue sur le Mont-Blanc et le deuxième à la station de sports d’hiver de Sur-Lyand. Bien qu’il soit difficile de se perdre lors d’un Mad Jacques, car il y a toujours un jacquot pour nous remettre sur le droit chemin, il est possible de suivre le tracé sur l’application Komoot.

Vendredi matin : départ de Culoz à 8h tapante 

Étant pratiquement déjà sur place, en habitant à Chambéry, j’ai souhaité faire partie des premiers sas de départ pour le trek afin de profiter de toute la journée. Afin de répartir les flux sur les sentiers des 700 participants, les horaires de départs au cours de la matinée sont choisis en amont selon les préférences de chacun. Il faut dire que ça fait du monde à Culoz pour un vendredi matin, surtout pour les habitants de l’Ain qui n’ont pas l’habitude de voir autant de randonneurs d’un coup. 

Après avoir fait rapidement l’enregistrement, nous sommes briefés par les bénévoles sur le déroulement de la journée. Des instructions de bases nous sont données, comme le fait de ne pas sortir des sentiers, pour ne pas détériorer l’écosystème. 

Les premiers kilomètres de randonnée avec les Jacquots

Forcément, lorsqu’on part en même temps que d’autres participants, cela ouvre à la discussion. Au fur et à mesure on parle, sans se rendre compte de notre avancée. Cependant, pour cette édition en trek, cela démarre fort avec une grosse montée pour arriver au grand Colombier. Cette première journée cumule à elle seule 1300 m de dénivelé positif, un bel exploit pour des personnes pas habituées à faire des treks. Chacun trouve son rythme et ses compagnons pour la journée. Parfois, on retrouve des personnes croisées un peu plus tôt au ravito. 

Le ravito de compèt’ avec une super vue sur le lac du Bourget

Au bout d’environ 2 heures de marche, nous arrivons au premier ravito, où nous pouvons prendre un encas et remplir nos gourdes. Chaque randonneur est accueilli avec les acclamations des bénévoles et des autres jacquots déjà arrivés. L’ambiance est bon enfant avec la musique à fond et les banderoles. Le petit plus de ce ravito, est le panorama sur le lac du Bourget et le massif des Belledonnes. La météo nous sourit, nous avons la chance d’avoir un temps très favorable pour cette journée de marche. 

Randonnée dans le buggy avec la vue sur le lac du Bourget. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

L’ascension du grand Colombier sur les crêtes du Bugey

Vers midi, le sommet du grand Colombier qui culmine à 1530 m, commence à se rapprocher ainsi que la pause méridienne. Il est temps de trouver « the spot » pour savourer les sandwichs avec la vue sur la chaîne des Alpes. Le plus dur de la randonnée est maintenant derrière nous, nos jambes ont avalé le plus gros du dénivelé. Nous avons quelques kilomètres à parcourir sur les crêtes avant de redescendre dans la forêt. 

Sur les crêtes du Buggy en route vers le grand Colombier. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
Le paysage depuis le Grand Colombier dans le Buggy. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Une pause fraîcheur au chalet d’Arvière avec une bière artisanale 

La fin de la première journée approche, et vu que nous sommes sûrement parmi les premiers randonneurs, nous décidons de faire une pause au chalet d’Arvière à quelques centaines de mètres du chemin que nous devons suivre. Ici, nous retrouvons d’autres Jacquots déjà attablés avec une bière. Nous en profitons pour faire connaissance et échanger sur nos différentes régions d’origines. L’aubergiste, nous sert des bonnes bières artisanales, que nous descendons rapidement à cause de la chaleur. Nous profitons alors de la source pour remplir nos gourdes vides. 

L’arrivée au village bivouac sur le plateau du Retord

Vers 16 h 30, nous passons l’arrivée du premier village bivouac sur le plateau du Retord. Les bénévoles attendent de pieds fermes les participants pour commencer les festivités. La buvette est déjà en place et le camping commence doucement à se remplir. Chacun trouve ses marques et se détend après cette grosse journée de randonnée. Alors que je suis seulement à 1h de voiture depuis Chambéry d’ici, je ne connaissais pas du tout ce plateau qui offre une magnifique vue sur le Mont-Blanc. Les organisateurs ont dû jouer des coudes pour nous donner accès à un lieu aussi splendide. C’est pour ça que j’aime la Mad Jacques, on découvre des lieux où l’on n’irait pas par nous-même. 

La première Mad Jacques en trek dans l'Ain. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Les festivités de la soirée : dégustation de comté, déclamation enflammée, rougaille-saucisse… 

Les Food-truck en place, rien ne peut plus arrêter les Jacquots une fois leur ventre rempli de faire la fête et de participer aux animations spécialement prévues par la Mad Jacques. Dans le road-book qui est donné à chaque participant à son enregistrement au village de départ, se trouve un planning avec tout le programme des 3 jours, de vendredi à dimanche matin. De plus, à chaque événement, se trouvent des masseurs, qui sont là pour soulager les douleurs musculaires de la journée. 

Mon atelier photo-bivouac avec Vaude

À l’occasion de cette première Mad Jacques en trek, j’avais envie de proposer un atelier pour partager mes connaissances mêlant la photo et le bivouac. Avec la marque Allemande Vaude comme partenaire, j’ai pu proposer une animation le vendredi soir pour apprendre à faire des photos de bivouac avec une tente éclairée et les étoiles. Cette technique étant assez spécifique, c’était très sympa de pouvoir montrer en direct comment s’y prendre, et cela grâce aux tentes Vaude que j’avais préalablement installées.
Au fur et à mesure de l’avancée de la nuit, le ciel s’est découvert, laissant place aux étoiles. Pour la deuxième session de mon atelier, j’ai pu photographier la voie lactée et montrer le résultat aux participants. 

Samedi matin : réveil avec un ciel de feu et le Mont-Blanc

Alors que j’étais en train de dormir, j’ai entendu des bruits autour de moi vers 5h30, c’était pour une bonne raison. Le ciel était devenu tout rose, et des personnes motivées s’étaient levées pour assister au spectacle sur le Mont-Blanc. Certains, on même pu observer tout ça sans bouger de leur tente. C’était un moment vraiment magique que j’ai adoré partager avec d’autres personnes. 

Le massif du Mont blanc depuis le Bugey. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
Lever de soleil sur le Mont-Blanc depuis le plateau du Retord. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Départ pour la deuxième journée de trek dans le Bugey

Je dois dire que je fais plutôt partie de la team des lèves tôt, alors j’étais une des premières à faire la queue au petit déj bien copieux que nous avait préparé l’organisation. J’ai vu une nette amélioration de la qualité des petits déj au fur et au mesure de mes participations aux Mad Jacques. Je dois dire que pour cette édition, c’était presque un zéro faute sur toute l’organisation, et pourtant ça ne doit pas être facile de gérer 700 personnes. Une fois la tarte au sucre dévorée, j’étais prête à renquiller sur une deuxième journée de marche. Idéalement, je voulais essayer d’arriver tôt au village bivouac pour éviter la pluie prévue au programme. 

Briefing du 2eme jours de la Mad Jacques en trek dans le Bugey. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

La pluie : une tradition pour chaque Mad Jacques

Si je devais trouver un point commun à toutes les Mad Jacques que j’ai fait, je dirais qu’elles comportaient toutes un épisode pluvieux. Cela doit être maintenant une tradition ! Marcher sous la pluie est une activité dont personne ne raffole, mais cela marque l’aventure, car ce dont on se souvient en générale se sont les galères. Alors c’est avec bon cœur que j’ai sorti mon poncho et ma capote de sac. Cet imprévu météorologique a eu pour conséquence que nous étions beaucoup à avoir marché vite pour arriver tôt au village, sans prendre la boucle pour rallonger le sentier prévu spécialement pour les Jacquots aux gros mollets. 

Arrivée au deuxième village bivouac à Sur-Lyand

Sur-Lyand est une station de sports d’hiver du Bugey. C’est ici que la Mad Jacques en trek a élu domicile pour son deuxième village bivouac. Contrairement au premier, nous étions beaucoup moins isolés de tout, mais il y avait davantage d’animations prévues au programme. Nous avons une nouvelle fois planter notre tente dans l’espace prévu à cet effet. Plusieurs chapiteaux étaient en place dont un grand pouvant accueillir des concerts. 

Arrivée au 2eme village bivouac  de la Mad Jacques en trek. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Demandez le programme des festivités de la Mad Jacques

Chaque Mad Jacques se finit par un gros festival qui mélange interventions de personnes inspirantes, stands de partenaires engagées, food-truck et concert avec DJ. Il en faut pour tous les goûts, car certains Jacquots iront se coucher tôt et d’autres feront la fête jusqu’au bout de la nuit. Ne pensez pas que vous reviendrai de votre week-end reposé, par contre vous aurez des souvenirs plein la tête et des expériences à raconter à vos amis pour les convaincre de vous accompagner la prochaine fois. 

Parmi les intervenants de la Mad Jacques en trek en Bugey, il y avait Marie de Further Stories, un duo qui a traversé l’Europe à pied. Mathis, alias Tortuga, était aussi de la partie, il projetait son film « Seul en Islande ». Une exposition photos était également proposé par Mathias Spadiliero, un enfant du coin qui part régulièrement sur les traces du lynx. Certaines marques avaient également un stand, comme Sloe, qui propose des produits zéro déchets parfaitement adaptés au bivouac. 

Le marché du dimanche avec les producteurs locaux

Pour chaque édition, la Mad Jacques lance un appel aux producteurs locaux pour leur proposer de venir vendre leurs produits le dimanche matin avant que tout le monde ne reparte. C’est l’occasion rêvée pour tous les participants de repartir avec un petit souvenir à déguster, qui leur rappelleront ces beaux moments une fois rentrés chez eux. 

Vous l’aurez compris, j’ai adoré cette Mad Jacques en trek, et je ne peux que vous recommander de participer aux prochaines éditions. Chaque édition est différente, la prochaine se déroulera le premier week-end d’octobre dans le Diois, un massif de la Drôme qui est une petite pépite. 

Bivouac à Sur-Lyand dans le buggy avec la Mad Jacques en trek. crédit photo : Clara Ferrand - blog WIldroad

Prendre vos places pour la prochaine Mad Jacques en trek 

Je tiens à remercier chaleureusement Vaude et la Mad Jacques pour la confiance qu’ils ont en moi. Nous avons pu mettre en place de beaux projets ensemble comme cet atelier photo-bivouac que j’espère réitérer sur de prochaines éditions. 

3 Commentaires

  1. Tu ne parles pas du Jacquot qui a mené un rythme d’enfer le premier jour pour arriver assez tôt pour avoir l’une des meilleures places au bivouac ^^

  2. Bonjour,
    La moyenne d’âge est vraiment entre 25 et 30 ans, genre si on est beaucoup plus âgé, on ne se sentira pas en décalage ? ????

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