Au printemps dernier, j’ai participé à la MadJacques, une course folle en stop qui consiste à rejoindre un village paumé de la Creuse, je vous en parlais ici. Depuis, j’ai remis le couvert avec la MadJacques, mais sous une autre forme : à vélo. Pour moi qui n’avais jamais fait de vélo sur une grande distance plus de deux jours d’affilé, cette aventure sonnait le début d’une nouvelle pratique. Ce week-end-là, je suis partie avec trois de mes amies, Marelune du blog Girltrotteur, Audrey du blog Refuse to hibernate et Hélène, je peux vous dire que nous avons eu des hauts et des bas, mais qu’au final nous en sommes ressorties plus fortes.
Le déclic : participer à une folle aventure à vélo
Faire une course en stop c’est une chose, mais faire une course à vélo c’est vraiment un autre game. Déjà ça fait mal aux fesses, ensuite on déraille plus facilement et puis il faut gérer sa fatigue, mais au final on oublie tout lorsqu’on sait qu’une grosse teuf nous attend au village bivouac. La MadJacques à vélo c’est 400 participants, pour cette première édition, autant de gens comme vous et moi qui se sont dit « et pourquoi pas ». L’aventure à vélo m’a toujours fait de l’oeil mais jusqu’à présent je n’avais jamais sauté le pas, il a fallu attendre 27 ans et la MadJacques à vélo pour se décider. Maintenant, je rêve plus grand : la Véloscénie par exemple !
Qu’est-ce que la MadJacques à vélo ?
Pour ceux qui connaissent la MadJacques classique (en auto-stop), dites vous que c’est exactement le même principe sauf que cette fois-ci c’est les guiboles qui travaillent et non pas le pouce. La MadJacques, c’est une aventure sur deux jours où l’on doit réaliser des défis pour arriver le premier. Vous l’avez compris ce n’est pas forcément celui qui arrive le premier sur la ligne d’arrivée qui gagne, mais c’est celui qui aura récolté le plus de points grâce aux défis, combiné à une certaine rapidité.
Le premier soir, nous devons arriver à un point GPS en suivant nos applications de localisation ou simplement une carte de la région.
Pour s’inscrire à la MadJacques voici un code qui vous donnera 10 euros de réduction : WILDCLARA
Le pass cyclo-aventurier (tu viens avec ton vélo): 69 €
La location de vélo : 55 €
Le retour en bus à Paris 35 €
Le récit de mon aventure lors de la MadJacques à vélo
Départ de Pantin pour la course à vélo
C’est samedi matin et nous avons rendez vous à 7 heure pétante à Pantin, sur l’une des rives du canal de l’Ourq. C’est ici que l’on récupère nos vélos, pour ceux qui l’avaient loué, et que l’on nous donne toutes les informations avant de se jeter à l’eau. Le roadbook sera notre ami pendant la durée de l’évènement, c’est un peu la bible du Jacquot (participant de la MadJacques). Après avoir avalé un petit café nous montons en selle pour longer le canal et faire les premiers défis des checkpoints qui se trouvent sur le chemin. Je ne connaissais pas du tout cette partie de la région parisienne et je dois dire que j’ai été surprise par la présence de nombreux street art. Au début de l’aventure, on est un peu tous agglutinés les uns aux autres, normal, on roule à peu près à la même vitesse et les dernier partis rattrapent les premiers.
La région parisienne d’un autre point de vue
Le vélo, c’est un moyen de transport qui te permet d’apprécier le paysage, mais aussi de t’arrêter quand tu veux. Saviez-vous qu’il existe de nombreux aménagements de pistes cyclables autour de Paris, l’idéal pour se faire une petite virée le week-end. À ce moment de la course, nous sommes encore dans l’euphorie du début, on essaye de faire des checkpoints et des défis tout en pensant qu’il faut être au ravitaillement de midi à 15h maximum. Après avoir quitté la piste cyclable, on suit le tracé sur notre application qui nous mène tout droit au milieu de rien, enfin si, au milieu des champs de betterave, on arrive en Picardie !
Le marché des producteurs locaux, une pause bien méritée
Après avoir essuyé quelques déraillements et s’être échauffées les cuisses dans de belles montées, nous voilà arrivées au ravitaillement du midi : un marché de producteurs locaux. Lorsqu’on arrive, c‘est l’heure de pointe, tout le monde a les crocs…On trouve rapidement ce dont on a besoin. Du pâté, du fromage, et un morceau de pain pour faire des sandwichs dignes de ce nom. Au passage, j’achète un pot de miel de Picardie pour ramener en souvenir chez moi.
On aurait dû prendre des VTT…
Après notre pause de midi, nous reprenons la route en direction du village bivouac où une grosse teuf nous attend ! Mais avant ça… La galère. Et oui, une aventure n’en serait pas une sans quelques petites galères. Nous avons suivi avec assiduité le tracé du GPS jusqu’à nous retrouver perdues au milieu de la forêt. Devant nous, un sentier forestier qui conviendrait mieux à un VTT qu’à notre VTC qui en voit de toutes les couleurs avec nous. C’est en suivant les traces de roues au sol que nous retrouvons notre chemin et là, il ne nous reste plus que quelques kilomètres pour atteindre notre but (du moins le 1 er de cette aventure).
Le village bivouac :Auger-Saint-Vincent
Un soupir de soulagement se propage parmi nous lorsque l’on voit enfin le village d’Auger-Saint-Vincent où nous attend notre camping pour la nuit. Le dit « camping » n’est autre qu’un terrain de foot prêté pour l’occasion par le maire du village. L’endroit est cosy, les participants se rapprochent et échangent entre eux les plus folles anecdotes de cette première journée. Après avoir installé notre tente nous rejoignons la fête pour assister à l’allumage du feu, et au concert prévu par l’organisation. Pour se restaurer nous avons le choix entre plusieurs food trucks allant de la pizza au burger. Après avoir bien profité de la soirée, nous prenons la direction de nos tentes pour emmagasiner quelques heures de sommeil avant de repartir le lendemain avec nos chers vélos.
Une nouvelle journée à vélo en Picardie
Ce matin-là, il ne fait pas beau, mais alors pas du tout : des trombes d’eau s’abattent sur nous. Nous rangeons péniblement le camps avant de reprendre la route avec nos beaux vélos. Nous sommes dans les dernières à partir, mais très vite nous rattrapons les autres, car aujourd’hui nous avons décidé de ne pas faire les checkpoints afin d’aller à notre rythme sans trop se presser. Nous traversons quelques petits villages de Picardie avant d’arriver dans la forêt de Compiègne. Sur notre chemin, nous ne croisons pas grand monde, ni voiture, ni cycliste jusqu’à arriver à un checkpoint où tout le monde semble s’être donné rendez-vous, après cela il ne reste plus qu’une heure pour rejoindre Pierrefonds, où nous avons décidé de s’arrêter pour manger.
Pierrefonds et son château
Au loin, on aperçoit le château de Pierrefonds, digne d’un Disney régnant sur les alentours. Cette halte me donne envie de revenir visiter l’Oise le temps d’un week-end. Nous rejoignons les parents de Marleune qui nous attendent à la crêperie du coin. Pierrefonds marque la moitié de cette deuxième journée et donc la fin proche de notre périple à vélo. Lorsque nous reprenons la route, c’est une belle côte qui nous attend, mais si seulement ça avait était ça le plus éprouvant, j’aurais pu faire avec. Arrivées en haut de Pierrefonds nous voilà une fois de plus au milieu de rien à part des champs.
Affronter les éléments
C’est lors de cette grande traversée des champs de Picardie que notre moral est au plus bas. Le vent de face nous fait presque reculer sur nos vélos. Peu à peu nous mettons chacune le pied-à-terre car au final on va plus vite comme ça. Cette épreuve d’une heure nous apprend à nous dépasser, à prendre sur nous-même pour arriver à notre but. C’est aussi ça la MadJacques, repousser ses limites pour être fière de ce que l’on accomplit. Après avoir traversé cette plaine nous arrivons enfin à nous protéger du vent pour continuer notre route sans encombre, l’arrivée est à une heure seulement.
L’arrivée en fanfare à l’abbaye de Lieu Restauré
Si vous ne connaissez pas cette abbaye, elle restera gravée pour toujours dans nos mémoires, pour nous c’est le symbole de notre réussite, de cette première aventure à vélo grâce à la MadJacques. Devant le panneau du hameau nous prenons la pause pour immortaliser ça. Si on m’avait dit au début de l’année que je vivrais autant de choses en si peu de temps, je ne l’aurais sûrement pas cru. À l’abbaye, une fête nous attend. Après avoir restitué nos vélos, nous avons le choix entre une session de massage, un échange sur les aventures à vélo ou participer à la fresque du climat. Après avoir bien profité de la soirée et assisté à la remise des prix, les bus viennent nous chercher pour rentrer à Paris.
Voilà, c’est la fin de cette première aventure à Vélo, avec au final 110 km cumulés sur deux jours et une folle envie de se remettre en selle.
Et vous, avez-vous déjà tenté une aventure à vélo ? Sachez que la MadJacques à vélo revient le week-end du 1 mai 2020, ne tardez pas à prendre vos places.
Je remercie Marelune, Hélène et Audrey de m’avoir accompagné dans ce délire et surtout Vincent de DavaïDavaï, l’organisateur de la MadJacques, de m’avoir invité.
Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager et à l’épingler sur Pinterest.
À bientôt sur WildRoad.