Randonnées dans le Cantal en hiver à travers les burons d’Auvergne 

Découvrir le Cantal en hiver : randonnée et buron. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Le Cantal est un territoire situé au sud de l’Auvergne. Préservé d’un tourisme de masse, à l’opposé dans les grandes stations des Alpes, c’est l’endroit rêvé pour pratiquer des activités outdoors hivernales. Après avoir découvert la chaîne des puys lors d’un trek de 3 jours en été, j’étais impatiente de revenir dans le massif Central. En février, j’y ai passé quelques jours autour de Murat avec Laura, alias Foutrak. Dans cet article, je vous emmène découvrir des burons secrets à travers des randonnées au panorama volcanique. Vous trouverez également quelques bonnes adresses et des idées d’hébergements au cœur de l’Auvergne.


Préparer son séjour dans le Cantal en hiver 
Les meilleurs hébergements pour séjourner en Auvergne
Les randonnées à faire en hiver dans le Cantal
Les cascades du Cantal à découvrir en randonnée
Micro-aventure au buron de la Bobe avec un guide local
Une nuit au buron de la Chambe au cœur de l’Auvergne
Les endroits à ne pas manquer lors séjour hivernal dans le Cantal

Préparer son séjour dans le Cantal en hiver

Comment venir et se déplacer dans le Cantal ?

Le Cantal est une des régions de France les plus isolée, en raison de sa situation géographique, mais également d’un réseau routier et ferré peu développé. Aucun TGV ne dessert l’Auvergne, bien que Clermont-Ferrand soit une belle porte d’accès. Le relief montagneux n’étant pas l’idéal pour la construction d’une ligne à grande vitesse, il vous faudra être patient si vous venez depuis Paris pour rejoindre le Cantal.

  • Comptez 5 h 30 depuis en train Paris pour rejoindre Murat et 6 h 30 pour Aurillac, avec une correspondance par Clermont-Ferrand.
  •  En voiture, vous mettrez à peu près le même temps qu’en train pour rejoindre le Cantal.
Comment venir dans le Cantal ? Quelles sont les Gares desservît ? crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
La randonnée du téton de Vénus avec la vue sur les monts du Cantal en hiver

Quelles sont les gares desservies ?

Toutes les gares du Cantal sont desservies par la même ligne de TER. Elle passe dans les gares de : Massiac-Blesle, Neussargues, Murat, Le Liorant, Vic-sur-Cère, Aurillac… La gare la plus centrale pour visiter le Cantal est celle de Murat, c’est ici que j’ai atterri pour débuter mon séjour hivernal.

Le seul point positif de l’absence de ligne TGV, étant le prix du billet de train qui de ce fait reste très abordable.

Venir dans le Cantal et se déplacer pour randonner sur les monts du Cantal. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Bus ou voiture pour se déplacer entre les volcans ? 

Exceptionnellement, je vous recommande la voiture une fois sur place pour visiter le Cantal. Vous pourrez soit la louer à Clermont-Ferrand ou prendre votre propre véhicule afin de visiter le Cantal. De nombreux départs de randonnées sont accessibles uniquement en voiture. En raison du faible nombre d’habitants, le Cantal ne possède pas de ligne régulière de transports en commun, du moins celles-ci ne sont pas étudiées pour le tourisme en dehors des grands points d’intérêt. 

Découvrir les monts du Cantal en hiver. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Les meilleurs hébergements pour séjourner en Auvergne

Le gîte de la Boudio, un hébergement convivial dans la vallée de Santoire

Au cœur du Cantal se situe le gîte de la Boudio, plus qu’un hébergement, c’est une institution dans le coin. Depuis plusieurs années, Vincent et Marie, accueillent chaleureusement les familles, les randonneurs, les groupes d’amis, pour leur faire vivre un séjour auvergnat typique. À leur table, ils proposent des plats incontournables comme la truffade, le pounti ou encore un pot-au-feu maison. Tout cela dans une salle commune conviviale chauffée au feu de bois. 

Pour le couchage, la Boudio propose différents types de chambre, dont des dortoirs. Cela permet de satisfaire les différentes attentes et bourses des clients. Les chambres privées sont décorées avec soin et nous plongent dans un univers rustique avec tout le confort nécessaire pour passer un bon séjour.

Hébergement de charme dans le Cantal, en Auvergne : le gîte de la Boudio. crédit photo : Clara Ferrand - blog Widlroad
Le gîte de la Boudio dans la vallée de Santoire

Quant aux activités à faire autour de cet hébergement, vous ne serez pas déçu. La vallée de la Santoire est entourée de magnifiques sommets du Cantal, dont le plus connu est le Puy Mary. De multiples sentiers de randonnée partent directement depuis le gîte. Je vous conseille fortement la randonnée du téton de Vénus, dont je vous parle juste après. 

Informations pratiques pour séjourner à La Boudio
Adresse : La Boudio, 15300 Lavigerie

Tarifs des chambres privées : 84 euros la chambre double en basse saison / 94 euros la chambre double en haute saison. 

Tarif pour une nuit en dortoir : 27 euros / personne en basse saison, 31 euros/ personne en haute saison. 
Tarif dégressif pour les groupes. 

Contact : 04 71 20 81 87

Réservez votre nuit au gîte de la Boudio depuis le site officiel de l’établissement. 


La Roussière, une chambre d’hôte de charme dans le Cantal secret

Cette vieille ferme de montagne, située à 1019 mètres d’altitude, est un havre de paix dans un coin niché au cœur d’un Cantal secret. Loin de toute agitation citadine, Brigitte et Christian, nous invitent à passer un séjour apaisant dans ce lieu qu’ils ont entièrement rénové. Dès notre arrivée, on se sent comme à la maison. 

Lorsqu’on emprunte le vieil escalier du 19e, on arrive à l’étage où se trouvent les chambres. Chacune d’entre elles possèdent ses propres particularités qui en font des nids douillets, parfait pour séjourner lors de votre visite dans le Cantal. Pour la petite histoire, c’est ici que fût tourner le film « Harry, un ami qui vous veut du bien » en 2000. 

La chambre d'hôte de la Roussière dans le Cantal. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
La chambre d’hôte de La Roussière

Christian, l’un des propriétaires de La Roussière, est également accompagnateur en moyenne montagne. Il propose aux clients de les emmener en randonnée, pour leur faire découvrir des endroits naturels et préservés de la région. C’est d’ailleurs grâce à lui que j’ai photographié de magnifiques cascades cantaliennes dont je vous parle un peu plus loin dans l’article.

Informations pratiques pour séjourner en chambre d'hôte à La Roussière
Adresse : La Roussière, 15800 Saint-Clément
Tarifs pour une nuit en chambre d’hôte : 98 euros pour une chambre double 
115 euros pour une suite pour deux personnes

120 euros pour une chambre familiale 

Contact :04 71 49 67 34

Réservez votre nuit dans le Cantal en chambre d’hôte sur le site officiel de La Roussière.

Les randonnées à faire en hiver dans le Cantal

Le Cantal est une région d’Auvergne propice à la randonnée en hiver, il est possible de faire certaines randonnées incontournables en chaussant les raquettes. Pensez toujours à demander conseil aux locaux qui sauront vous indiquer le meilleur sommet pour une vue panoramique sur le Puy Mary et les monts du Cantal. Pendant mon séjour en février, j’ai réalisé quelques belles randonnées hivernales que je souhaitais partager avec vous. 

L’équipement à avoir pour randonner dans le Cantal en hiver

Le Cantal est un territoire montagneux dont le plus haut sommet, le plomb du Cantal, culmine à 1855 m d’altitude. Il est important de prendre en considération l’enneigement avant de partir en randonnée. Dès que vous voyez de la neige sur le sommet que vous convoitez, il faut vous munir de raquettes à neige

Concernant les chaussures, je vous recommande fortement une paire de chaussures de randonnée montantes et étanches. En bonus, vous pouvez vous munir de guêtres, afin d’éviter d’avoir les pieds trempés et de protéger le bas de votre pantalon. 

Les bâtons de randonnée sont également indispensables pour une randonnée hivernale. Ils vous seront d’une grande aide pour tenir votre équilibre sur un sol humide et enneigé. 

Les randonnées à faire en hiver dans le Cantal. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Le téton de Vénus, une randonnée avec un panorama sur le plomb du Cantal

Niveau : Moyen
Distance : 10km
Dénivelé : 647m D+ 
Type : Boucle 

Cette randonnée au départ du gîte de la Boudio est un incontournable à faire en hiver. La plupart des randonneurs la commence en partant de Laveissière. Cependant, je vous propose un itinéraire alternatif depuis la vallée de Santoire. De ce côté du Cantal, le relief est plus sauvage, on perd même parfois le sentier si on n’est pas attentif, surtout en hiver lorsqu’il reste de la neige. Après un début d’ascension dans la forêt, on arrive très vite sur un terrain découvert qui permet d’admirer toute la beauté du paysage volcanique. Lors de ma randonnée, en début de journée, j’ai croisé le chemin une harde de biches et de cerfs. Cet endroit est réputé pour le brame du cerf à l’automne. 

Observer des cerfs dans le Cantal. crédit photo : Clara Ferrand - blog WIldroad
Des cerfs dans la vallée de Santoire
Randonnée dans la vallée de Santoire dans le Cantal. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
La vallée de Santoire depuis le téton de Vénus
La randonné hivernal incontournable du téton de Vénus. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
Randonnée hivernale du téton de Vénus

Lorsqu’on arrive au col, la vue se dégage et on trouve sur notre gauche le puy de Seycheuse. Pour aller jusqu’au téton de Vénus, il faut continuer sur la crête à droite. Après avoir marché environ 2km, on arrive à notre objectif, le téton de Vénus permet d’accéder à un magnifique panorama sur le plomb du Cantal et le puy Griou. Juste en dessous, se trouve le refuge de Meije Coste où il est possible de passer la nuit et se restaurer. 

Panorama sur le puy Griou depuis le Téton de Vénus. crédit photo : Clara Ferrand - blog WIldroad
Panorama sur le puy Griou

La randonnée continue ensuite sur le puy Bataillouse qui culmine à 1677 m d’altitude. D’ici on a une belle vue à 360 degrés. Pour le chemin du retour, il est possible de faire une boucle par le col de Cabre s’il n’y pas de neige. Dans le cas inverse, il est préférable reprendre le même chemin qu’à l’aller à cause du terrain pentu propice aux avalanches. 

Les cascades du Cantal à découvrir en randonnée 

Lorsqu’on évoque le Cantal, on ne pense pas forcément à aller voir des cascades. Et pourtant, certaines d’entre-elles valent le détour. Le massif aux volcans endormis, dévoile un relief avec des orgues basaltiques similaires à ceux qu’on peut trouver en Islande ou dans d’autres pays volcaniques. Voici quelques idées de randonnées et de balades familiales à faire pour découvrir ces trésors cachés du Cantal

La cascade de Capat, beauté cachée de la vallée du Siniq

Niveau : facile 
Distance : 1km
Durée : 30 min aller-retour

Au départ du village de Malbo, prenez la D54 qui vous mènera à un chemin carrossable où un panneau indique la cascade de Capat. La route qui mène au sentier est bien abîmée, alors je vous conseille de rouler doucement avec votre voiture. Si besoin, garez-vous sur le côté, en veillant à ne pas gêner le passage et continuez à pied. Le parking se situe à 1 km après le début de ce chemin carrossable. Ensuite, il vous faudra emprunter le petit sentier qui descend à travers un champ sur la droite

On arrive très rapidement au niveau de la cascade de Capat, le sentier est court et il peut être glissant en cas de forte pluie. Pour cette raison, je vous recommande de porter des chaussures de randonnée. Le demi-cercle formé par les orgues basaltiques est impressionnant. En hiver, la cascade coule à grand débit, ce qui donne de très belles photos en pause longue. 

La cascade de Capat et ses orgues baltiques dans la vallée du Siniq. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
La cascade de Capat dans la vallée du Siniq

La randonnée des 4 cascades du Saut de la Truite et le cirque de Grandval

Niveau : Facile 
Distance : 4km
Durée : 1h30
Dénivelé : 180D+

La vallée de Brezons est une ancienne vallée glaciaire en auge, elle a pour particularité d’être en forme de ULe ruisseau de Livernade découpe la vallée et traverse le relief en formant plusieurs cascades. Un sentier de randonnée balisé permet de faire le tour du cirque de Grandval et d’admirer ces magnifiques cascades. L’itinéraire complet se réalise en 1h30, cependant, il est possible de moduler le parcours selon votre niveau et vos envies. 

La cascade du saut de la Truite dans le Cantal. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
La cascade du Saut de la Truite

On débute la randonnée en suivant le balisage bleu qui nous mène directement à la cascade de la truite. Une passerelle aménagée permet de s’en rapprocher en toute sécurité. En continuant le parcours, on arrive à un deuxième point de vue qui surplombe la cascade.

Puis, vient une deuxième cascade, celle de Livernade, qu’on peut également admirer en descendant sur une plateforme. Ces aménagements rendent cette randonnée très agréable pour les familles. Après quelques minutes de marche on tombe sur la cascade de l’Arbre de la Biche, qui est traversée par un pont. Lorsqu’on continue sur le sentier, après un peu de dénivelé, on arrive à la dernière cascade, celle de Grandval, qui contrairement à ce qu’on pourrait penser n’est pas la plus impressionnante. 

Randonnée pour voir des cascades dans le Cantal en hiver. crédit photo : Clara Ferrand - blog WIldroad

La boucle se termine en revenant au niveau des premières cascades par l’autre côté du cirque de Granval. En hiver, cette partie est plutôt périlleuse, car lorsque la neige recouvre les cours d’eau, il est difficile de savoir où mettre les pieds. 

La cascade de Faillitoux et ses orgues basaltiques

Niveau : Facile
Distance : 4,5 km
Dénivelé : 253 m D+
Durée : 1h30

Cette cascade de plus de 40 m de haut, entourée d’orgues basaltiques, est l’une des plus impressionnantes du Cantal. Ce fut l’un de mes coups de cœur du séjour, bien que ce site naturel soit très fréquenté. Depuis le parking de cette randonnée, un sentier aménagé permet d’accéder au site, ce qui en fait une balade familiale par excellence. Avant d’arriver au pied de la cascade, on peut déjà l’observer de loin, c’est d’ailleurs cette vue que j’ai préférée car on se rend compte de l’ampleur de grandes murailles d’orgues basaltiques qui marquent une ancienne coulée de lave

Une fois arrivé au pied de la cascade, des petits accès alternatifs permettent de s’en rapprocher. Comme pour toutes les randonnées menant à des cascades, je vous recommande des chaussures de randonnée afin d’éviter de glisser aux abords de cet environnement humide.

La cascade de faillitoux et ses orgues basaltiques. crédit photo : Clara Ferrand - blog WIldroad
La cascade de Faillitoux et ses orgues basaltiques

Les plus beaux Burons du Cantal en hiver 

Le buron du Cantal est un habitat traditionnel d’Auvergne avec des murs en pierre et un toit en lauze ou en ardoise. Il était utilisé à l’époque pour la production de formages. Les familles s’y installaient l’été pour veiller sur le troupeau, traire et produire directement le fromage. Aujourd’hui, certains burons ont été rachetés pour réaliser des hébergements insolites ou des restaurants. Il ne reste que peu de burons dans leur état d’origine, beaucoup sont tombés en ruine faute d’entretient

Les plus beaux burons du cantal accessible en randonnée. crédit photo : Clara Ferrand - blog WIldroad
Le buron de la Bobe

Pour aller plus loin, je vous conseille le travail du photographe Pierre Soissons, dont la célèbre photo du buron de Niercombe a fait le tour de France. J’ai eu la chance de le croiser en randonnée dans le cirque de Grandval, il était en train de faire du repérage pour son prochain livre. Pendant mon séjour, j’ai fait l’expérience de dormir dans deux burons très différents, le buron de la Bobe et celui de la Chambe. 

Micro-aventure au buron de la Bobe avec un guide local

Pour cette micro-aventure hivernale, j’ai retrouvé Bernard, un super guide local qui propose des week-ends natures dans le Cantal. Il connaît ce coin d’Auvergne comme sa poche et peu adapter la sortie selon vos envies. Avec lui, j’ai vécu une micro-aventure incroyable au Suc de Rond avec une nuit dans un buron authentique

Le premier jour, nous avons garé la voiture à côté du Suc de Rond, d’où nous avons débuté la randonnée. Les sacs à dos chargés de nourriture et d’un duvet chaud, nous étions prêts à vivre une expérience hors du temps. Bien que la neige eût en partie fondu, nous avons pris les raquettes, afin de pouvoir les chausser au sommet si nécessaire. La première partie de la randonnée passe par des champs, que l’on imagine occupés par les troupeaux en été. Dès le début, le panorama est impressionnant, car on voit le paysage s’étendre à perte de vue. 

Les burons du Cantal et la vue sur les monts Dore. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
Paysage des monts du Cantal

Très vite, on prend de la hauteur et on commence à apercevoir le massif des Monts Dore et la vallée du Mars. Le terrain est marqué par l’activité agricole, on franchit des clôtures guidé par Bernard qui connaît le chemin par cœur pour accéder au buron. Après 2h30 de marche, on aperçoit notre refuge pour la nuit, mais le coucher de soleil nous invite à crapahuter encore un peu pour arriver au Suc de Rond. Au sommet, la vue à 360° sur le Cantal nous laisse ébahis devant tant de beauté. 

Micro-aventure dans le cantal pour dormir une nuit dans un buron autour du suc de Rond.  crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
Coucher de soleil depuis le sud de Rond

Face à nous, se trouvent les plus hauts sommets : le puy Mary, le puy Chavaroche, le puy Violent, le puy de Peyre Arse, le plomb du Cantal. Les lumières du coucher de soleil, subliment le relief de cette chaîne de volcans endormie. Je me rends compte de la chance que nous avons en France, d’avoir une aussi grande variété de paysages. 

Coucher de soleil sur le massif des monts Dore depuis le suc de Rond. crédit photo : Clara Ferrand - blog WIldroad
Coucher de soleil sur les monts Dore
Coucher de soleil sur le Puy Mary en hiver. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
Randonnée dans le cantal en hiver et assister à de magnifiques coucher de soleil sur les volcans. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Après avoir capturé les dernières lueurs du jour, il est temps de poser les sacs à dos au buron de la BobeL’accès à cet endroit est réservé à quelques ayants droits, le reste du temps la porte est fermée avec un gros cadenas pour empêcher les dégradations. Bernard se met rapidement au travail pour démarrer le feu de cheminée afin de réchauffer la température ambiante. Je découvre alors pour la première fois l’intérieur d’un buron laissé dans son état d’origine. Sur l’un des murs se trouve une gravure de la date à laquelle cet endroit a été bâti. Je m’imagine facilement les rudes conditions dans lesquelles les paysans de l’époque fabriquaient le fromage. 

Le buron de la Bobe de nuit dans le Cantal. crédit photo : Clara Ferrand - blog WIldroad
Une nuit au buron de la Bobe

Ensemble, nous préparons l’apéritif à base de produits de la région avant de passer à l’élaboration de la truffade. Bernard a tout prévu pour que nous passions une belle soirée. L’odeur du fromage mélangé aux patates embaume la pièce à vivre qui atteint enfin une température correcte. Dehors, le vent souffle fort, il siffle entre les pierres qui laissent passer quelques courants d’air. Au milieu de la soirée, alors qu’il fait très froid à l’extérieur, l’envie me prend de capturer ce moment magique. Je sors alors du buron et je tombe nez à nez avec un ciel étoilé qui brille de mille feux, alors que la lune éclaire la scène. C’est à ce moment que j’ai réalisé la plus belle photo de mon séjour dans le Cantal

Après s’être régalés avec la truffade, nous disposons les matelas au sol pour la nuit. Moi qui suis habituée à bivouaquer en tente en hiver, je sais que je suis bien équipée pour passer une nuit au chaud. Bien que je sois très fatiguée de la journée, le vent fort me tient éveillée. Une fois que j’ai réussi à m’assoupir, le réveil m’extirpe de mes rêves afin que j’assiste au lever de soleil sur les monts du Cantal.

Panorama sur les monts du Cantal en hiver. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Comme la veille lors du coucher de soleil, le spectacle est incroyable. Le vent souffle encore, mais je l’ignore le temps de capturer cet instant magique. Je sais que la golden hour ne dure que quelques minutes, alors j’en profite un maximum pour faire de belles photographies. Ensuite, je rentre au buron pour me réchauffer et prendre le petit-déjeuner fait à base de salers et de confitures maisons. 

Il est temps de refaire nos sacs à dos et de laisser ce endroit tel que nous l’avons trouvé. Le buron de la Bobe retrouvera son calme et sa sérénité, isolé de tout dans les monts du Cantal. Nous reprenons le chemin en faisant une boucle qui passe par d’autres burons plus ou moins en bon état. Cette partie de l’Auvergne est très sauvage, ici, nous sommes les seules à parcourir ces étendues infinies. L’aventure touche à sa fin avec le retour au parking, il est temps de remercier Bernard pour cette micro-aventure organisée avec pour simple objectif le partage de son amour pour le Cantal

Informations pratiques pour une micro-aventure au buron de la Bobe
Tarif : 160 euros par personne

Durée total de l’aventure : 2 jours

Accès au buron : 2h30 de marche et 450m D+
Inclus : une truffade et un petit-déjeuner cantalien 

Niveau : facile, possibilité de venir en famille 

Réservation avec Bernard par tel au 06.74.11.09.38 ou par mail à nature-cantal@orange.fr

Pour plus d’informations, consultez le site de Bernard, Nature Cantal  

Une nuit au buron de la Chambe au cœur de l’Auvergne

Il y a des hébergements que l’on aurait aimé connaître plus tôt, c’est le cas du buron de la Chambe. Ce lieu d’exception vous propose un confort dans un lieu resté authentique. Dans les différentes pièces du buron, les bougies éclairent les volumes, pour le reste, on se chauffe à l’aide du poêle qui est une source certaine de chaleur et de lumière. Un panneau solaire, permet d’avoir un peu électricité pour alimenter le frigo, seule concession à la modernité. Le buron de la Chambe est l’endroit parfait pour une reconnexion à la nature et à l’essentiel, car les pierres sont hermétiques à la 4G

Dormir dans le buron de la Chambe. crédit photo: Clara Ferrand - blog Wildroad
Le buron de la Chambe

On y accède à pied depuis le petit village de Niervèze. Après avoir traversé les anciennes chaumières, le chemin carrossable qui monte au puy Gros, nous conduit en 15 minutes à notre hébergement. Le buron ne se repère qu’à la dernière minute, il nous surprend grâce à ses formes qui se fondent dans le paysage. Pour les couchages, le dortoir est un endroit qui se prête à la convivialité et à des batailles d’oreillers. De l’autre côté, se trouve la chambre parentale et son gigantesque lit, elle possède sa propre cheminée qui alimente également la petite salle de bain. 

Pensé pour accueillir des groupes, le buron de la Chambe a une capacité allant jusqu’à 10 personnes. C’est l’hébergement idéal pour organiser un anniversaire, une cousinade ou simplement un séjour avec les gens que vous aimez. Il est certain que vous repartirez de cet endroit avec des souvenirs plein la tête. 

Hébergement insolite dans le Cantal, dormir dans le luxueux buron de la Chambe. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
Informations pratiques pour passer une nuit dans un buron
Adresse : accès au départ du village de Niervèze en 15 min de marche

Idéal pour les groupes qui souhaitent passer un séjour en pleine nature dans le Cantal. 

Tarif pour 2 nuits : 1250 euros jusqu’à 10 personnes 

Tarif pour 7 nuits : 2250 euros jusqu’à 10 personnes 

Contact : Nancy Tate au 06 63 16 53 56

Réserver votre séjour sur le site du Buron de la Chambe.

Les endroits à ne pas manquer lors séjour hivernal dans le Cantal

Si vous êtes dans le Cantal, profitez-en pour visiter quelques endroits incontournables de la région. Vous aurez le choix entre village de caractère et site historique. Ne passez pas à côté d’une dégustation des cornets de Murat !

Le château perché d’Apchon et sa vue sur les Monts Dore

À proximité du Puy Mary, la petite bourgade d’Apchon attire quelques curieux grâce à son château perché. À vrai dire, il ne reste que des ruines de cet ancien château féodal du Xe siècle. Une petite balade sur la coulée basaltique permet d’avoir un point de vue très sympa sur le château, ainsi que le massif des monts Dore.

Apchon et son chateau perché avec la vue sur les Monts Dore. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
Le château d’Apchon

Visiter l’église Saint-Léger de Cheylade patrimoine historique d’Auvergne

De l’extérieur, église Saint-Léger ressemble à tous les édifices religieux romans. Sa spécificité est visible lorsqu’on pénètre dans l’enceinte de l’église et qu’on élève son regard au plafond. Sa voûte est décorée d’un grand nombre de griffons polychromes représentants des fleurs, des chimères et d’autres éléments parfois difficilement reconnaissables. 

Se balader à la chapelle Saint-Antoine

Cette petite balade d’une dizaine de minutes permet d’accéder à la chapelle Saint-Antoine qui se trouve sur un promontoire basaltique. Comme beaucoup de lieu de culte religieux dans le Cantal, cette chapelle possède un panorama magnifique sur les monts du Cantal en raison de sa situation surélevée. On peut même accéder au clocher, en prenant des précautions, pour réaliser quelques belles prises de vue. 

La Chapelle de Saint-Antoine perché à côté de murât dans le Cantal. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
La Chapelle Saint-Antoine

Visiter la cité médiévale de Murat et déguster ses cornets

Murat est une cité médiévale incontournable pour un séjour dans le Cantal. En plus de bénéficier du titre de « Porte de pierres des Monts du Cantal », elle est connue pour ses cornets qui ne sont autres que des petits biscuits roulés en forme de cornes de vaches. Murat est entouré de trois rochers, qui sont en réalité d’anciennes cheminées volcaniques. L’un deux est le rocher de Bonnevie qui abrite une vierge qui protège cette cité médiévale. 

Voici un séjour en Auvergne bien rempli, avec beaucoup de randonnées et de visites de buron. J’ai adoré découvrir le Cantal en hiver, loin de la foule et des grands sites touristiques. Si vous cherchez d’autres idées de séjour hivernal, je vous conseille de lire mon article sur les monts du Forez à travers le GR3

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À bientôt sur Wildroad ! 

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