En septembre je suis partie avec un abonné à la découverte des volcans d’Auvergne. Après avoir passé moins de 24h dans la région l’année dernière, je devais revenir pour un séjour plus long. Cette fois-ci, le programme allait être plus sportif, nous avons prévu grâce à la bourse d’Helloways et de Decathlon de partir 4 jours sur le massif du Sancy et la chaîne des Puys. Pour cette aventure, Décathlon nous a fourni l’équipement nécessaire pour la randonnée et le bivouac. Cet article est un récit personnel de cette aventure, si vous souhaitez avoir la topo détaillée, je vous conseille de vous rendre sur le site d’Helloways. Nous voici maintenant partis depuis la Bourboule pour 80km jusqu’à la gare de Volvic.
4 jours de randonnée itinérante sur la traversée des volcans d’Auvergne
Comment venir randonner sur les volcans d’Auvergne ?
À quelle période faire cette randonnée sur la chaîne des Puys ?
Comment gérer la nourriture sur un trek de 4 jours ?
Le bivouac sur les volcans d’Auvergne : réglementation et conseils
Que mettre dans son sac à dos pour un trek itinérant en bivouac ?
Quelle contenance de sac à dos choisir pour un trek en Auvergne ?
Comment se doucher et garder une hygiène pendant un trek en bivouac ?
Le récit de la traversée des volcans d’Auvergne en 3 jours
– Jour 1 : départ de La Bourboule jusqu’au Puy de la Tâche
– Jour 2 : Puy de la Tâche jusqu’au col de la Moreno
– Jour 3 : col de la Moreno au Puy des Goules
– Jour 4 : Puy des goules à la gare de Volvic
4 jours de randonnée itinérante sur la traversée des volcans d’Auvergne
Distance : 80 km
Dénivelé : D+ 3000 m / D- 3000m
Départ : gare de la Bourboule
Arrivée : gare de Volvic
Durée : 3 / 4 jours
Difficulté : moyenne
Ce tracé ne fait pas partie des itinéraires classiques de grandes randonnées itinérantes en Auvergne. Cependant, à certains moments, on croise le GR4 qui va de l’atlantique à la Méditerranée et le GR30 qui fait le tour des volcans d’Auvergne. Ces deux GR sont très fréquentés en été et se parcourent sur une durée bien plus longue. L’itinéraire de la traversée des volcans permet de voir les plus beaux paysages de l’Auvergne en 4 jours et même en 3 jours si vous êtes en bonne forme. Nous l’avons fait en 3 jours et demie ce qui nous a permis de ne pas rentrer trop tard sur Paris le dernier jour.
Les étapes de cette randonnée des volcans en 4 jours
Jour 1 : départ de La Bourboule jusqu’au Puy de la Tâche, 19 km
Point d’eau et ravito : au Mont-Dore et à la grande cascade
Hébergement : col de la croix Morand ou bivouac sur le Puy de la Tâche
Jour 2 : Puy de la Tâche jusqu’au col de la Moreno, 27km, D+395/D-900
Point d’eau et ravito : Buron du col de la croix Morand, restaurant du petit Balladou, village de la Garandie, Maison du parc des volcans
Hébergement : le Gîte du parc
Jour 3 : col de la Moreno au Puy des Goules, 18,5 km, D+ 750m/ D- 839m
Point d’eau et ravito : en bas et en haut du Puy de Dôme (dernière source)
Hébergement : bivouac obligatoire sur un des Puys
Jour 4 : Puy des goules à la gare de Volvic 15km, D+400m/ D- 700m
Point d’eau et ravito : aucun
Comment venir randonner sur les volcans d’Auvergne ?
La traversée des volcans d’Auvergne est un itinéraire réfléchi pour qu’on puisse arriver par la gare de la Bourboule et qu’on reparte depuis la gare de Volvic.
De Paris à la Bourboule en train
Pour venir jusqu’à la Bourboule depuis Paris, vous devez prendre l’Intercité depuis la gare de Paris Bercy qui va jusqu’à Clermont-Ferrand. Ensuite, vous devrez prendre un bus SNCF qui vous amènera jusqu’à la gare de la Bourboule. Comptez environ 5h30 de transport et 55 euros.
De Volvic à Paris en train
La gare de Volvic ne se situe pas à Volvic centre, mais à 4km, elle est loin de tout. Depuis quelques années maintenant les liaisons ferroviaires sont de moins en moins fréquentes, des bus sont mis en place pour relier cette gare avec la ville de Clermont-Ferrand. Pour notre part, nous avons préféré faire du stop pour rejoindre la gare de Riom qui se situe à 15 minutes de Volvic. Si toutefois vous arrivez à trouver un train qui vous convient, comptez environ 50 euros pour rejoindre Paris avec le changement pour l’Intercité à Clermont-Ferrand.
À quelle période faire cette randonnée sur la chaîne des Puys ?
L’Auvergne est une région avec un climat capricieux, il ne faut pas oublier que cela reste un climat de montagne, même si les sommets sont loin d’atteindre l’altitude de ceux des Alpes. La meilleure saison est bien entendue l’été, cependant pour avoir fait ce trek tout début septembre avec une météo très favorable, je dois dire que c’était agréable de ne pas croiser grand monde.
Sur la dernière journée de marche, il n’y a pas de point d’eau, si vous faite face à un épisode caniculaire faite bien attention à gérer vos réserves. Le printemps est également une bonne saison à condition de bien se couvrir et d’avoir le bon matériel pour ne pas avoir froid en bivouac.
Comment gérer la nourriture sur un trek de 4 jours ?
Je dois dire que c’est un aspect qui me faisait un peu peur au départ, car cet itinéraire traverse seulement la ville de Mont-Dore au tout début du trek. Nous avons fait le choix de faire cette randonnée en semi-autonomie afin de ne pas avoir à porter toute la nourriture. Ainsi, le midi, nous nous arrêtions dans les auberges ou les restaurants sur la route, sauf le dernier jour où il n’y avait absolument rien.
Pour le soir, nous avions prévu des féculents, des pâtes et du riz, que nous faisions cuire avec très peu d’eau pour ne pas la gâcher. Mon ami et moi, nous ne sommes pas super fans des lyophilisés, nous avons préféré cette option qui nous a valu quelques grammes en plus à porter. Pour agrémenter les féculents nous avons acheté du saint-nectaire et de la sauce tomate.
Pour le matin, j’avais prévu quelques sachets de thé et des petits gâteaux. Cependant, j’avais souvent faim rapidement, autour de 11h, donc si possible je prenais un encas, comme une pompot’ ou des graines.
La gestion de l’eau sur une randonnée dans les volcans d’Auvergne
Tout comme pour la nourriture, nous avons dû faire attention à l’eau surtout pour la cuisine en bivouac, car il n’y avait pas forcement de sources à côté de l’endroit où l’on décidait de bivouaquer. Le plus dur a été le dernier jour, surtout pour moi qui boit beaucoup pendant l’effort. Nous avons eu la chance et la malchance de faire ce trek le dernier week-end où la météo était vraiment douce, les températures atteignaient 30 degrés. Nous étions contents de trouver une source 1km avant la fin pour remplir nos gourdes et étancher notre soif.
Le bivouac sur les volcans d’Auvergne : réglementation et conseils
La réglementation pour bivouaquer dans le parc naturel des volcans d’Auvergne
Il est autorisé de bivouaquer dans le parc naturel des volcans d’Auvergne à condition de planter sa tente à partir de 19h et de l’avoir enlevé à 8h. Un bivouac ne peut être deux nuits au même endroit, il est toléré dans la mesure où vous n’êtes là que pour une nuit.
Voici un petit rappel des 5 règles essentielles de bivouac où que vous soyez en France :
– Plantez votre tente au moment du coucher du soleil et enlevez là dans les premières heures de la journée.
– Ne laissez pas de trace de votre passage, remportez vos déchets avec vous
– Respectez les propriétés privées et ne vous installez pas dans un champ sans en avoir demandé l’autorisation
– Ne dérangez pas la faune et n’abîmez pas la flore
– Ne faites pas de feu de camp
Notre équipement pour un bivouac sur la chaîne des Puys
Cette aventure a été réalisée en partenariat avec Decathlon, nous avions donc principalement du matériel de la marque Forclaz ou Quechua.
- Un duvet 0 degrès
- Un matelat gonflable
- Une tente de trek 2 personnes
- Un coussin compact gonflable
- Une popote avec les couverts et assiettes pour deux
- Un briquet et une bonbonne de gaz
- Une couverture de survie
- Une frontale et une lampe pour la tente
Que mettre dans son sac à dos pour une randonnée itinérante en bivouac ?
Faire un sac à dos pour un trek itinérant avec bivouac ou sans bivouac est totalement différent. Le fait de porter du matériel pour le couchage alourdi considérablement le sac, de même que la nourriture. Heureusement, j’avais déjà fait pas mal de bivouacs sur deux jours auparavant, afin de savoir ce dont j’aurais besoin. Cet été, j’ai fait aussi beaucoup de treks avec des nuits en gîte comme sur l’Échappée jurassienne dans le Jura et sur le GR5 dans le massif des Vosges, ce qui m’a permis de savoir ce qui était vraiment nécessaire comme vêtements.
Les vêtements en laine mérinos, la clef pour alléger son sac à dos
Ayant déjà pas mal testé les vêtements en laine mérinos à toute saison, je dois dire que je suis une grande fan de cette matière qui ne sent pas et qui sèche vite. J’ai fait toute la randonnée avec le même tee-shirt, un manche-courte en laine mérinos de la marque Forclaz. Dans mon sac, je n’avais qu’un tee-shirt de rechange et un manche-longue, mais en soit j’aurais pu me passer de ce tee-shirt de rechange, car je l’ai peu utilisé. Pour la nuit, je prévois toujours un caleçon en laine mérinos, cela permet de se tenir bien au chaud. Mes chaussettes sont aussi en laine mérinos de la marque Monnet, de même que le tee-shirt, je ne prends qu’une paire de rechange dans le cas où la pluie nous mouillerait jusqu’aux os.
Vous l’aurez compris, je ne jure que par la laine mérinos, ces vêtements coûtent un peu plus chers que des chaussettes et des tee-shirt classiques, mais c’est un très bon investissement, et cela vous permettra de ne pas trop charger vos sacs.
Quelle contenance de sac à dos choisir pour une randonnée en Auvergne ?
La contenance va être déterminée en fonction de votre choix d’hébergement pour ce trek, si vous dormez dans les auberges, alors un 30/40L vous suffira, alors que si vous optez pour le bivouac, vous serez plus sur un sac à dos de 40/50L. Personnellement j’ai pris un 50L car à l’intérieur de mon sac se trouvait mon matériel photo, qui prend une place non-négligeable. Votre sac à dos doit avoir un bon maintient au niveau du dos afin que vous puissiez supporter sa charge sur une longue distance. Le poids du sac déterminera votre réussite sur chaque trek, plus votre sac est léger et donc d’une contenance moins élevée, plus vous pourrez avancer vite.
Lorsque vous préparez votre sac, pensez aussi à rajouter le poid de 2L d’eau, ce qu’il vous faudra porter à chaque fois que vous remplirez vos gourdes au niveau des sources. Enlevez de votre sac tout ce qui ne vous semble pas nécessaire ou ce qui peut être remplacé par un vêtement ou un matériel que vous avez déjà. Par exemple, ne prenez pas une veste et une doudoune si de grosses chaleurs sont prévues, l’une des deux suffira. J’en viens ainsi à mon dernier conseil, avant de faire votre sac, pensez à bien regarder la météo, privilégiez des habits adaptés aux températures. Cependant, prenez toujours avec vous une couche de vêtement un peu plus chaude pour le soir.
Comment se doucher et garder une hygiène pendant un trek en bivouac ?
Pour répondre à cette question que l’on me pose souvent, je dirais que se doucher en bivouac est compliqué sauf si vous avez une source d’eau tel qu’un lac ou une rivière pas loin de votre campement. Sinon la lingette bébé sera votre meilleur ami. Ce n’est pas vraiment un accessoire très écologique, mais c’est le seul qui vous procurera un peu d’hygiène lorsque vous n’aurez pas d’eau à disposition. Au final, vous verrez que l’on peut très bien vivre sans prendre de douche pendant 4 jours, voire plus. De plus, si vous portez de la laine mérinos vous n’aurez vraiment pas ou peu d’odeur de transpiration. Concernant l’hygiène bucco-dentaire, j’utilise des pastilles de dentifrice biodégradables ainsi que le déodorant en crème de la marque zéro déchet Sloe.
Le récit de randonnée de la traversée des volcans d’Auvergne en 3 jours
Jour 1 : départ de La Bourboule jusqu’au Puy de la Tâche
De la Bourboule au Mont-Dore, la ville du massif du Sancy
Cette première partie de l’itinéraire passe par plusieurs hameaux. De loin, on voit le massif du Sancy et ses plus hauts sommets. On longe une bonne partie de la Dordogne avant de rejoindre les hauteurs. Le tracé ne passe malheureusement pas par de beaux points de vue jusqu’à la ville du Mont-Dore, le seul panorama se trouve juste à côté du funiculaire de Charlanne où les Puys de l’Angle et de la Tâche semblent se dessiner au loin.
Pause déjeuner au Mont-Dore, puis petit rafraichissement à la Grande Cascade
Le Mont-Dore est la seule ville qui se trouve sur le tracé, ici il y a tout type de commerces dont une boulangerie où nous achetons nos sandwichs pour ce midi. On trouve aussi une fromagerie où nous achetons le saint-nectaire qui nous suivra jusqu’à la fin de trek. La ville est très touristique, il faut dire que plusieurs randonnées très fréquentées partent d’ici, d’ailleurs nous reprenons la trace qui nous emmène jusqu’à la grande cascade. Pour y arriver, il nous faut monter une bonne côte, on croise beaucoup de monde, dont pas mal de familles. La grande cascade est magnifique, elle jaillit de la roche volcanique. Nous en profitons pour remplir nos gourdes, car c’est le dernier point d’eau avant notre bivouac de ce soir.
Randonner du Puys de l’Angle au Puy de la Tâche en Auvergne
Arrivés en bas du Puy de l’Angle nous visualisons les prochains sommets à gravir, des randonneurs croisés sur le chemin nous avertissent que cette partie est similaire à des montagnes russes. Nous prenons la première montée tranquillement histoire de ne pas trop transpirer. Plus on prend de la hauteur, plus le paysage est magnifique, le massif du Sancy est parsemé de petits nuages qui rend tout cela très photogénique. Le Puy de l’Angle culmine à 1738 m, c’est le plus haut des 3 Puys qui nous attendent.
Bivouac au Puy de la Tâche dans le massif du Sancy
La fin de la première journée arrive, aujourd’hui nous avons eu pas mal de dénivelé et nous décidons de nous arrêter un peu avant le Puy de la Tâche, sur un replat où nous sommes à l’abri du vent. Au loin, nous voyons les parapentistes qui prennent leur envol et la chaîne des Puys avec le Puy de Dôme. Le choix du campement est parfait, à quelques mètres se trouve un petit sommet que nous pouvons gravir pour admirer le coucher de soleil. Après avoir mangé nos pâtes au Saint-Nectaire, nous voici en train de crapahuter pour trouver le spot pour photographier la golden hour. Le spectacle qui se joue devant nous, nous fait instantanément oublier les efforts de la journée.
Jour 2 : Puy de la Tâche jusqu’au col de la Moreno
Du Puy de la Tâche à Pessade au pied de la chaîne des Puys
Après avoir replié notre tente et ranger toutes nos affaires dans nos sac à dos, nous voici repartis pour cette deuxième journée au cœur des volcans d’Auvergne. Ce matin nous décidons d’avancer un peu plus aujourd’hui car le dénivelé est plus faible, ce qui va nous permettre de faire pas mal de kilomètres. Nous visons comme spot de bivouac le Puy de la Tâche. Une de mes inquiétudes pour aujourd’hui est de savoir où nous allons manger ce midi, car les restaurants ouverts à cette époque de l’année sont peu nombreux.
Je repère sur la carte le restaurant du Petit Balladou dans le village de Pessade. Après avoir passé des grandes landes de bruyère donnant sur un magnifique panorama de la chaîne des Puys, nous voici arrivés au village. Nous tombons directement sur le fameux restaurant, où nous sommes accueillis avec rudesse. On s’attable avec les habitués, très vite l’ambiance se détend et on est servis copieusement, de quoi recharger les batteries à bloc pour la deuxième partie de la journée qui nous attend.
De la Garandie à la maison du parc naturel des volcans
À la Garandie, un autre village auvergnat typique que nous croisons sur notre chemin, tout semble désert. Il y a ici une petite fontaine où nous pouvons remplir nos gourdes. Les prochains kilomètres nous paraissent interminables, nous restons pas mal sur la route et puis sur des sentiers inintéressants. Le paysage redevient intéressant lorsque nous nous approchons de la maison du parc des volcans d’ Auvergne. Ici, se trouve un gîte où l’on peut passer la nuit pour une vingtaine d’euros.
Le Puy de la Vache et installation du bivouac dans le parc naturel des volcans
Initialement, nous avions prévu de bivouaquer au sommet du Puy de la Vache, mais après avoir discuté avec des randonneurs, nous n’étions pas certains de pouvoir planter la tente au sommet, car la terre y est dure. Nous choisissons donc de continuer notre chemin sans monter au Puy de la Vache, car le soleil commence à descendre rapidement et nous ne savons pas où nous allons dormir. Le Parc Naturel des volcans est un endroit avec beaucoup de terrains privés, nous sommes encerclés de forêt où il est interdit de planter une tente.
La nuit tombe et nous continuons à avancer en espérant trouver un endroit où il n’y a pas de panneau d’interdiction. Nous voici maintenant à 20h encore en train de chercher une petite parcelle d’herbe, mais il n’y a absolument rien à l’horizon et la nuit commence vraiment à tomber. Nous décidons donc de planter la tente dans un petit recoin, juste à côté du sentier, se disant que nous aurons déguerpi demain avant même qu’il ne fasse jour. Le sentier n’a pas l’air très passant, ce qui me rassure dans notre choix, nous nous endormons rapidement, exténués par les 27 km que nous venons de faire.
Jour 3 : col de la Moreno au Puy des Goules
Départ matinal pour le col de la Moreno
Au réveil, nous ne traînons pas, je n’ai pas envie que quelqu’un tombe sur nous. Cette partie de la traversée des volcans d’Auvergne n’est pas la plus simple, car le sentier n’est pas entretenu, ce qui fait que nous n’avançons pas aussi vite que nous le voudrions. Nous arrivons au col de la Moreno où se trouve l’auberge du même nom. Nous décidons de continuer notre chemin sans s’arrêter, dans l’idée d’être au Puy de Dôme avant midi, car nous sommes samedi et il risque d’y avoir du monde.
Perdus dans les ronces des volcans d’Auvergne
À cet endroit, juste après l’auberge du col de la Moreno, le sentier n’est pas du tout entretenu, nous doutons même que nous soyons sur la bonne trace, heureusement nous avons nos traces GPX sur nos téléphones pour vérifier. Le sentier est recouvert de troncs d’arbre que nous devons éviter, encore une fois, nous avançons très lentement. Lorsque nous commençons à entendre les voitures, on se dit qu’on ne doit plus être bien loin du Puy de Dôme.
L’ascension du Puy de Dôme un samedi
Nous voici maintenant au pied du Puy de Dôme, lorsqu’on lève la tête, on voit un grand nombre de parapentes voler juste au-dessus. On retrouve également de nombreux randonneurs qui profitent de ces derniers beaux jours pour une balade en famille. Nous décidons de prendre une petite pause juste avant l’ascension afin de la faire d’une traite et d’arriver en haut rapidement. Le break terminé, chargés de nos sacs à dos, nous dépassons toutes les familles. Au fur et à mesure qu’on monte, le panorama est de plus en plus dégagé. Au loin, on aperçoit le Puy de la Tache, et dire que nous y étions deux jours plus tôt ! Au sommet du Puy de Dôme, c’est la cohue, un vrai jour de week-end. Nous avons prévu de manger à la cafétéria avant de reprendre notre route en direction du Puy Pariou, l’autre grande étape de cette journée.
Du chemin des chèvres jusqu’au Puy Pariou
Après avoir pris ce bon bain de foule au Puy de Dôme, il est temps de s’en éloigner. Nous reprenons le tracé en direction du Puy Pariou, un des sommets emblématiques de la chaîne des Puys. Les escaliers du chemin des chèvres nous évitent de baigner dans la poussière, mais ils sont aussi plus fatiguant qu’un sentier classique. Nous arrivons au Puy Pariou au milieu de l’après-midi alors que la lumière est encore écrasante. En face de nous, se trouve le Puy de Dôme et de l’autre côté le Puy des Goules, notre objectif pour ce soir.
Bivouac au Puy des Goules avec la vue sur le Puy de Dôme
Le Puy des Goules nous a été recommandé par un randonneur local qui connaissait bien les bons spots. Je dois dire que nous n’avons pas été déçus. Cependant, c’est un endroit connu des habitants de la région, donc nous n’étions pas les seuls à planter notre tente ce soir-là. Le panorama sur la chaîne des Puys était incroyable, nous n’avons pas perdu une miette du coucher de soleil, le bivouac cauchemardesque d’hier était déjà bien loin. Seul bémol à ce bivouac, il est juste au-dessus d’une route très passante et d’un parking ce qui rend le tout très bruyant.
Jour 4 : Puy des goules à la gare de Volvic
Se réveiller face à la chaîne des Puys
Ce matin on traîne un peu plus que d’habitude après avoir rangé la tente. Je prends le temps de photographier le paysage et surtout de le savourer, c’est notre dernier réveil sur les volcans d’Auvergne. Cette nuit, il n’y a pas eu d’humidité, nous avons eu presque chaud. Nous voilà de nouveau en route en direction des derniers Puys de ce trek. Nous gravissons le Puy Chopine qui nous donne du fil à retordre, car la montée est abrupte. Une fois au sommet, nous voici en compagnie des moutons, ils se reposent tranquillement au creux du cratère du volcan, face au Puy de Dôme.
Le Puy de la Coquille et le Puy de Jume
Ça sent la fin de ce trek, nous voici au sommet de l’avant-dernier volcan, le Puy de la Coquille. Il nous offre un dernier panorama sur la chaîne des Puys avant de basculer vers Volvic. Nous croisons quelques randonneurs en ce beau dimanche ensoleillé, mais il n’y a pas foule comparé à hier. Sur cette partie du trek, il n’y a pas une seule goutte d’eau qui traîne, la dernière fois que nous avons pu remplir nos gourdes cela remonte à hier midi. Nous n’avions pas prévu qu’il fasse aussi chaud en septembre et nous arrivons vite au bout de nos ressources en eau.
Les derniers kilomètres jusqu’à la gare de Volvic
Volvic n’est plus très loin, les panneaux nous indiquent que nous sommes plus qu’à 8km, ce qui veut dire à 4km de la gare située en amont de la ville. Cette dernière partie n’est pas intéressante, nous finissons sur la route, ce qui n’est peu agréable pour les genoux. Nous arrivons à la gare de Volvic en début d’après-midi, mais aucun train ou bus n’est prévu avant 18h. À ce moment, nous décidons de tenter de faire du stop pour aller à la gare de Riom située à 15 minutes de là. Au bout de 30 minutes, une voiture nous prend et nous dépose à la gare où nous pouvons attraper un train pour Paris. L’aventure est passée très vite, même s’il y a eu quelques longueurs, le nombre de beaux panoramas était prédominant sur ce sentier.
Le mot de la fin sur le trek de la traversée des volcans d’Auvergne
C’était la première fois que je partais aussi longtemps avec pour objectif de bivouaquer tous les soirs. Je me suis surprise moi-même durant ces 80km, j’ai trouvé que mon mental amenait mon corps à se surpasser, surtout la deuxième journée. C’est un bon trek pour envisager de débuter avec l’autonomie, car l’absence d’hébergement et de certains ravitaillements vous oblige à être en bivouac et à prévoir votre nourriture.
Si vous avez aimé cet article, n’oubliez pas de le partager sur les réseaux sociaux et de l’épingler sur Pinterest avec les images ci-dessous.
À bientôt sur Wildroad !
Merci à Ibrahim de m’avoir accompagné pour ce trek et d’avoir pris certaines photos où je figure qui sont dans cet article.
Super randonnée que vous avez fait la, les paysages sur les photos sont incroyables. Je vois que vous avez eu pas mal de galères avec les bivouacs vous aussi, mais aussi avec l’eau du coup.
En tout cas ça donne envie de découvrir cette petite boucle de 4 jours, mais peut-être sans tente, en partant plus légèrement. À voir un jour ! ?
Hello Candie,
c’est vrais qu’on a eu un temps magnifique qui nous a permis de bien savourer les paysages. Comme vous des petites galères de parcourt mais cela n’enlève rien à la beauté de la rando 😉
Super article !
Petite question, j’aimerais faire une rando bivouac dans ce coin la mais j’aimerais rajouter la pêche à la mouche au programme !
Avez-vous passé plusieurs rivières sur votre route ?
Merci !
Antoine
Bonjour, super article qui me donne envie de tester cette rando bivouac pour le pont de mai 2021!
Seulement, la météo annoncée est terrible; où trouver des informations pour faire des randonnées en « boucle » et avec gite si jamais il pleut?
Un grand merci
Hello Tu as le tour du puy de Dôme qui est une rando en boucle sur seulement 3j il me semble. Sinon tu as l’auberge du col de La Croix Morand mais je ne sais pas si elle est déjà ouverte. Le mieux est de leur passer un coup de fil 🙂
hello ca a l’air sympa
juste galère pour trouver le topo détaillé gratos … c’est bien dommage …
Le topo est dispo sur Helloways, car c’est un trek qui a été réalisé en partenariat avec eux, comme mentionné dans l’article. C’est grâce à eux que vous pouvez trouver le récit sur ce blog 😉
Hello,
Savez-vous si cette randonnée est accessible avec un chien (avez vous traversé des réserves naturelles notamment ? ) ?
Merci 🙂
Bonjour, il y a certaines parties où l’on traverse des troupeau, les chiens sont donc interdits la plupart du temps.
Bonjour, pour traverser les troupeaux les chiens sont complètement interdits ou doivent être tenus en laisse selon vous ? Je vous remercie. Pauline
Bonjour Pauline,
il est important que votre chien soit tenu en laisse en présence d’autres animaux. Concernant la réglementation du parc, je vous laisse vous rapprocher des offices du tourisme de la région pour vérifier cela avec eux.
Merci Clara pour ton travail inspirant, aussi bien pour ce qui est de la qualité des photos, que des itinéraires !
Quelques corrections / précisions utiles sur cette très belle rando dont je n’ai eu que le meilleur grâce à une météo exceptionnelle et tes précieuses infos.
Point d’eau sur le jour 2 à Saulzet-le-froid également. Possibilité de bivouaquer la nuit 2 au pied du Puy de la Vache où il y a une large clairière. Et bivouac au Puy des Goules désormais interdit.
Bonjour Alexandra,
je te remercie pour ces infos updatées. J’imagine que l’interdiction au puy des goules découles des débordements du bivouac due à la sortie de la crise sanitaire, comme c’est le cas dans beaucoup d’autres endroits en France.
Bonne journée
Bonjour,
merci pour cet article très utile. Comment sait-on (à l’avance de préférence) si les bivouacs sont autorisés ou non?
bonjour,
merci pour ces infos précieuses,
le site helloways bug, je n’arrive pas à me connecter car je ne reocis pas le mail de validation… bref, comment récupérer le tracé ?
merci 😉