Vallée d’Aspe en hiver : randonnée bivouac aux cabanes d’Ansabère

randonnée bivouac aux cabanes d'Ansabère dans les Pyrénées. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad

Cet hiver, je m’étais fixé comme challenge de faire plusieurs bivouacs hivernaux. Lorsque, Guillaume, un abonné passionné de randonnée m’a proposé une micro-aventure dans les Pyrénées, j’ai saisi l’occasion. Bien qu’une grande partie de ma famille soit basée dans les Pyrénées-Atlantique, je n’étais pas retournée dans ce massif depuis mon enfance. Pour ce trip givré, nous avons choisi la vallée d’Aspe, plus précisément les cabanes d’Ansabère. C’est sans compter sur une petite tempête Espagnole qui prévoyait de belles chutes de neige. Je vous propose un récit complet de cette aventure ainsi que de précieux conseils pour bivouaquer dans la neige. 


Assurer la préparation d’un bivouac hivernal 
Que prendre dans son sac à dos pour un bivouac dans la neige ?
Le principe de la fosse à froid pour bivouaquer dans la neige 
Les 5 erreurs à ne pas commettre lors d’un bivouac hivernal 
Accéder à la vallée d’Aspes dans les Pyrénées 
Randonnée raquette aux cabanes d’Ansabère dans les Pyrénées

Assurer la préparation d’un bivouac hivernal

Pour vous lancer dans l’aventure de faire un bivouac hivernal, je vous conseille d’être un minimum préparé. Pour cela, vous pouvez lire certains livres spécialisés ou regarder des vidéos YouTube sur le sujet. Voici quelques références : 

Quel préparation pour un bivouac dans les Pyrénées en hiver ? crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
Bivouac hivernal dans les Pyrénées

Que prendre dans son sac à dos pour un bivouac dans la neige ? 

Le matériel pour un bivouac dans la neige se différence de celui en saison estival. Être dans un milieu enneigé et qui plus est en montagne, demande d’avoir des équipements spécifiques comme une pelle à neige ou des raquettes. Je vais essayer de dresser une liste plus détaillée que d’habitude pour vous expliquer les avantages à prendre un type d’équipement plutôt qu’un autre. 

Une tente 4 saisons pour affronter les conditions météos hivernales :

Contrairement à une tente classique, dite 3 saison, la tente 4 saisons a pour avantage de pouvoir se monter facilement. Bien souvent, les parois internes et externes se montent d’un même bloc. De ce fait, la chambre ne sera jamais mouillée. Ces tentes pour le bivouac hivernal sont de couleurs vives, afin de pouvoir être repéré facilement dans un environnement où la neige peut vite recouvrir les surfaces. Cette tente possède moins d’aération afin que le froid pénètre moins facilement à l’intérieur de l’habitacle. Voici les aspects principaux qui définissent l’avantage d’avoir une tente 4 saisons pour réaliser un bivouac hivernal, cependant, il faudrait un article entier pour vous parler de ses caractéristiques. 

Pour ce bivouac, j’ai pris la tente Sephario 2P de la marque Vaude, une tente fabriquée avec des matériaux écologiques. Après l’avoir testé plusieurs fois, je peux vous dire que j’en suis très contente. 

Ma tente 4 saison pour un bivouac hivernal dans les Pyrénées Bearn en hiver. crédit photo : Clara Ferrand -blog Wildroad
Bivouac dans le cirque de Lescun

Un duvet confort –5 degrés pour ne pas grelotter la nuit :

Le choix du duvet en bivouac est très important pour ne pas passer votre nuit en hypothermie. Selon les températures prévues lors de votre sortie, vous devrez choisir un sac avec une température confort négative plus ou moins importante. Pour cette aventure dans le Béarn, j’avais pris mon duvet Haglof confort -5 et limite -11 degrés, auquel j’avais rajouté un thermoreactor dont je vous parlerai plus loin. Parmi les marques qui proposent des duvets hivernaux avec un bon rapport qualité prix il y a Cumulus, Valandré, Haglof et Seatosummit. Le prix de ce type de duvet varie entre 300 et 800 euros selon la température confort et le type de garnissage.

Mon sac de couchage pour un bivouac dans la neige en hiver dans les Pyrénées. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
L’équipement pour un bivouac hivernal

Un matelas avec un R value >3 pour rester isoler du froid :

Le R value est une valeur qui définit l’isolation de votre matelas. Cette information se trouve dans la fiche produit lorsque vous achetez sur Internet ou bien sur la housse de rangement du matelas lorsque vous achetez en magasin spécialisé. Un R value plus grand, veut dire une plus grande isolation du sol. Pour le bivouac hivernal, je vous conseille d’avoir un matelas avec un R value supérieur à 3. 

Le mien provient de la marque Vaude, c’est le modèle Winter M et j’en suis très satisfaite.

Une gourde Isotherme pour s’hydrater : 

Une des choses auxquelles on ne pense pas forcement lorsqu’on prépare un bivouac hivernal, c’est comment on va pouvoir s’hydrater. Lorsque les températures sont négatives, il n’est pas rare que l’eau gèle dans une gourde classique. C’est pourquoi il est important d’avoir une gourde isotherme dans laquelle l’eau ne gèlera pas, même la nuit. Vous pouvez même prévoir de mettre de l’eau bouillante dedans pour avoir toujours de l’eau chaude avec vous durant votre bivouac. Pour ma part, je suis une grande fan des gourdes Hydroflask, qui tiennent le chaud pendant 12 heures. 

Équipement pour un bivouac grand froid en France en hiver. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
La gourde isotherme trek de Hydroflask

Des vêtements thermiques en laine mérinos : 

Le choix des vêtements pour ce type de sortie est primordial, car vous devez à tout prix rester au sec. Les matières naturelles comme la laine de mérinos permettent d’évacuer l’humidité et sèchent rapidement. Prévoyez dans votre sac un change, legging et tee-shirt manches longues en mérinos. Je vous recommande les sous-vêtements techniques de la marque Icebreaker et Odlo, deux marques réputées pour leur qualité. 

Le principe de la fosse à froid pour bivouaquer dans la neige 

La fosse à froid est un trou d’environ 50 cm de profondeur sur 1 mètre, qui permet que le froid se dépose à l’intérieur plutôt que dans votre tente. Cela permet de gagner quelques degrés durant votre bivouac hivernal. Afin de pouvoir la réaliser, il faut suffisamment de neige, c’est pourquoi il est important de ne pas trop creuser l’emplacement de votre tente. Avant d’installer votre camp, vous pouvez mesurer l’épaisseur de la couche de neige en plantant un bâton. 

Construction de la fosse à froid pour un bivouac en hiver dans les Pyrénées. crédit photo : Clara Ferrand -blog Wildroad
Exemple de fosse à froid sous l’abside

Les 5 erreurs à ne pas commettre lors d’un bivouac hivernal :

  • Ne pas prévoir assez de vêtements chauds
  • Prévoir juste ce qu’il faut en nourriture, dans des conditions hivernal notre corps dépense plus
  • Ne pas faire de fosse à froid devant la tente.
  • Ne pas avoir de point d’eau ou de neige à faire fondre pour s’hydrater. 
  • Ne pas mesurer son effort physique et transpirer. Ensuite il est compliqué de faire sécher ses affaires. 

Accéder à la vallée d’Aspe dans les Pyrénées 

Depuis Paris, venir dans les Pyrénées, c’est un peu la mission, car il faut prendre un TGV qui va jusqu’à Pau, puis ensuite prendre en TER pour s’enfoncer un peu plus dans les vallées. Le mieux est de louer une voiture à Pau pour ensuite être autonome sur la seconde partie du voyage. 

Les Pyrénées ont pour réputation d’être beaucoup plus sauvages que les Alpes. Pour y accéder, on doit passer par de petites routes, il existe peu de possibilités de transport en commun, contrairement pour les Alpes où certaines gares de grandes villes possèdent un réseau de bus qui vous amènera au pied des montagnes.

Depuis Pau, comptez environ 1h30 de voiture pour accéder à la vallée d’Aspe. Prévoyez des chaînes pour équiper votre voiture si vous souhaitez aller jusqu’au départ des randonnées, sinon vous risquez d’être coincé dans la vallée. 

La vallée d'Aspe dans les Pyrénées béarnaises. crédit photo : Clara Ferrand -blog Wildroad
Le cirque de Lescun en hiver

Randonnée raquette aux cabanes d’Ansabère dans les Pyrénées

Distance : 10 km
Durée : 4h40
Dénivelé : D+600
Type : aller-retour 
Départ : parking du chemin de l’Iset, commune de Lescun 

Variante : possibilité de continuer jusqu’au lac d’Ansabère ou jusqu’au col d’Ansabère, comptez entre 1h et 2h de randonnée en plus. 

Pour cette randonnée j’étais accompagnée de Guillaume, un passionné de randonnée qui a joué le rôle de guide durant tout ce week-end. Partir avec quelqu’un qui connaît les lieux et qui est de bonne compagnie est un gros avantage pour ce type d’aventure en bivouac hivernal. 

Départ pour la randonnée raquette des cabanes d’Ansabère 

Le parking est situé à 972m d’altitude, autour de celui-ci se trouve quelques maisons perdues dans la vallée d’Aspe. Il est difficile de manquer le départ de la randonnée des cabanes d’Ansabère, celui-ci est facilement repérable grâce aux panneaux d’indication jaune, présents été comme hiver. Le week-end où nous avons décidé de faire cette randonnée, il y avait une grosse tempête de neige, cependant, nous n’avons pas rebroussé chemin, car nous avions soif d’aventure. 

En été, il est possible de continuer la route forestière pour se garer au pont de Lamary, mais en hiver cette route est recouverte de neige ou très boueuse s’il y a plu. 

Entre cascades et cirque dans les Pyrénées

Nous voici maintenant en plein cœur du cirque de Lescun, aussi connu pour être une des étapes importante du GR10. Le début de notre randonnée est une piste assez large, qui longe la forêt et les cascades jusqu’au pont de Lamary où se trouve une bifurcation. Le jour où j’ai fait cette randonnée, la vue n’était pas vraiment dégagée, il neigeait à gros flocons et nous ne pouvions que deviner la silhouette des montagnes. 

Randonner au cœur de la vallée d’Aspe dans une tempête de neige

Après le pont de Lamary, une première montée nous attendait, c’était justement ce qu’il nous fallait pour nous réchauffer. Nous avons mis en place nos cales de montées sur nos raquettes, afin de faciliter notre chemin. Une fois la première montée achevée, nous avons fait une pause pique-nique un peu à l’abris, à l’entrée d’une forêt de bouleaux. Puis, nous avons repris notre chemin pour arriver en haut d’une grande plaine entourée des plus beaux pics des Pyrénées, difficile à distinguer à cause de la météo capricieuse. 

La montée jusqu’aux cabanes d’Ansabère

Une deuxième montée nous attendait dans la forêt, juste avant d’arrivée aux cabanes d’Ansabère. À ce moment-là, nous avions déjà fait la moitié du chemin, il ne restait pas plus d’une heure pour arriver au pied des aiguilles dolomitiques. La grande quantité de neige rendait le paysage féerique, le moindre ruisseau avait un charme fou. Sur notre chemin, nous n’avons croisé personne, il faut dire que la météo a dû en rebuter plus d’un à mettre le nez dehors.

Randonnée jusqu'aux cabanes d'Ansabère dans les Pyrénées en hiver. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
la randonnée des cabanes d’Ansabère

La villa des privés d’amour et la cabane des amoureux

Après l’effort d’avoir randonné sous la neige, et surtout par une grosse tempête, nous voici arriver juste en dessous des aiguilles d’Ansabère, où se trouvent les cabanes non gardées du même nom. Rebaptisée la cabane des amoureux et la villa des privés d’amour, ces deux cabanes sont ouvertes toute l’année, et permettent à qui le souhaite de s’abriter et de passer une nuit (plus ou moins) au chaud. Juste à droite de l’entrée de la plus grande cabane, se trouve une source d’eau fraîche qui écoule en permanence, l’idéale pour s’approvisionner en eau lorsqu’on a prévu de bivouaquer. 

À l’intérieur des cabanes le confort est minimal, un poêle, une table, un banc, et quelques sommiers. La plus grande des cabanes possède même un étage pour les couchages. En hiver, les cabanes sont compliquées à chauffer, car il est difficile de trouver du bois sec pour le feu. C’est pour cette raison que nous avons décidé de planter notre tente plutôt que de dormir dans la cabane, un petit habitacle se chauffe plus vite qu’une grande cabane. 

les cabanes d'Ansabère dans les Pyrénées sous la neige. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
Les deux cabanes d’Ansabère dans les Pyrénées

Préparer le campement pour planter sa tente dans la neige 

À la base, Guillaume souhaitait dormir dans un abri sous neige. N’ayant aucune expérience dans ce domaine tous les deux, j’ai préféré planter la tente afin d’être sûr de ne pas mourir ensevelie sous la neige lors d’une tempête. Pour planter la tente dans la neige nous avons dû procéder différemment de l’été. 

Voici les étapes clés pour établir son campement dans la neige : 

1) Délimiter la zone où l’on va installer sa tente en tassant la neige en marchant avec ses raquettes. Un conseil, prévoyez toujours plus large que la taille de votre tente afin de ne pas être coincé ensuite et de pouvoir facilement marcher autour.
2) Réaliser un petit décaissement avec les pelles à neige et utilisez la neige en surplus pour construire de petits murs qui vous protégeront du vent.
3) Plantez la tente avec des sardines à neige, que vous enterrez dans la neige afin que la tente soit bien fixée. Vous pouvez également utiliser des ancres à neige. 
4) Une fois la tente installée, creuser une fosse à froid à l’endroit de l’abside si vous en avez une. Sinon faîtes une grosse tranchée devant la tente. 

Se réchauffer dans les cabanes avant la nuit sous la tente

L’avantage d’avoir planté notre tente non loin des cabanes d’Ansabère est de pouvoir se mettre au sec lorsque la tempête s’intensifiait. Après avoir installé le camp, nous sommes retournés à l’intérieur afin d’être au sec et de préparer tranquillement le repas avec le jetboil. Comme à mon habitude, j’ai voulu faire des pâtes avec du pesto afin d’avoir un bon apport énergétique et de passer une bonne nuit sans le ventre qui gargouille. Malheureusement, lorsque j’ai égoutté les pâtes, le couvercle s’est ouvert et les pâtes se sont déversées dans la neige. Je ne vous explique pas la situation pittoresque, lorsque nous nous sommes retrouvés à quatre pattes à récupérer chaque pâte une à une pour les remettre dans le jetboil. Tout s’est bien fini et nous avons pu manger à notre faim avant de quitter les cabanes pour retrouver notre tente sous la neige.

Petit feu dans les cabanes d'Ansabère. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
Allumage du feu avec du petit bois dans le poêle

Un réveil avec la vue sur les aiguilles d’Ansabère 

Après une nuit un peu fraîche, durant laquelle nous avons quand même bien réussi à dormir, nous nous sommes réveillés avec la tente sous la neige. Durant la nuit, il n’y a pas eu trop de vent, mais il a continué de neiger. Ce matin-là, nous avons enfin pu découvrir le panorama qui était complètement caché la veille. Nous avons remis nos chaussures ainsi que nos raquettes pour aller déjeuner dans les cabanes. Je dois dire qu’avoir cet abri pas trop loin de nous était une bonne chose. 

Pendant quelques minutes, la lumière sur les aiguilles d’Ansabère était magnifique, la brume jouait avec les sommets. De l’autre côté, on pouvait enfin voir la vallée avec au premier plan notre tente. C’est dans ces moments-là qu’on se sent privilégiés d’avoir vécu une si belle aventure. 

Les aiguilles d'Ansabère dans les Pyrénées, vallée d'Aspe. crédit photo  : Clara Ferrand - blog Wildroad
Ouverture sur les aiguilles d’Ansabère
Le col des aiguilles d'Ansabère à la frontière avec l'Espagne. crédit photo : Clara Ferrand -blog Wildroad
Le col d’Ansabère avec la frontière espagnole

Sur le chemin du retour jusqu’au parking de Lamary 

Finalement, l’éclaircie aura été de courte durée, nous avons dû remballer nos affaires sous un ciel déjà bien couvert. Au début du chemin sur le retour, nous avons croisé quelques skieurs de rando qui montaient au-dessus des cabanes. Étant donné qu’il ne neigeait pas ce jour-là, nous n’étions plus seuls dans cette partie sauvage des Pyrénées. Nos traces de veille n’étaient déjà plus visibles à certains endroits, la neige de la nuit les avaient recouvertes. Marcher avec des raquettes dans plusieurs mètres de poudreuse demande un plus grand effort que sur une piste bien damée. À la fin de la randonnée, je commençais à avoir mal aux chevilles, heureusement que Guillaume ouvrait la voie devant moi. 

Randonnée raquette dans la vallée d'Aspe au pied des aiguilles d'Ansabère. crédit photo : Clara Ferrand - blog Wildroad
Condition météo rare dans les Pyrénées

Nous sommes arrivés à la voiture aux alentours de midi. Après avoir passé une nuit isolée de tout, cela m’a fait bizarre de retrouver un semblant de civilisation et surtout une route dégagée. Pour cette micro-aventure, nous avons eu des conditions climatiques exceptionnelles. Il est rare de voir autant de neige dans les Pyrénées, mais cela a rajouté un peu de piment à notre aventure. Je suis impatiente de retenter l’expérience d’un bivouac dans la neige et pourquoi pas d’un abri sous neige. 

Retour sur le sentier raquette au parking de la mary. crédit photo : Clara Ferrand -blog Wildroad
Retour au parking de Lamary

J’espère que ce récit d’aventure vous a plu et vous donnera l’envie de tenter l’expérience du bivouac dans la neige.

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À bientôt sur WildRoad ! 

3 Commentaires

  1. Waouh, magnifique et surtout plein de bons conseils ! Si j’aime le bivouac je crois que je ne suis pas prête pour une aventure sous la neige, j’ai trop peur du froid ?

    1. Bonjour Thibaut,
      comme pour toute randonnée hivernale il faut consulter le bulletin météo et avalancheux avant de se rendre sur place, bien que ce sentier ne traverse pas de zone à grands risques.

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